1h26 – VOSTFR
Compétition Scolaire
Réalisé : Simon Bird
Avec Earl Cave, Monica Dolan, Tamsin Greig
HORAIRES DES SÉANCES
cinéma Ellipse
Lundi 28/11/2022
09h15*
Cinéma lÆtitia
lundi 28/11/2022
09h15*
* Séance scolaire
Sue, 52 ans, est bibliothécaire et mère célibataire. Daniel, 15 ans, mange des chips et écoute Metallica. Cet été la, Daniel aurait dû le passer avec son père et sa nouvelle belle mère en Floride. Quand ces derniers annulent sa venue à la dernière minute, mère et fils doivent se faire à l’idée de passer six longues semaines ensemble. Les caractères s’affrontent dans cette maison périurbaine transformée en champ de bataille, alors que Sue et Daniel font face à leurs drames personnels – et poursuivent leurs passions respectives
L’Avis de la presse
Cineuropa
Ce film est l’histoire de la mère, une bibliothécaire, introvertie de 52 ans qui a du mal à entrer à nouveau dans le jeu des rencontres sentimentales tandis que son fils fait la tête à la maison incapable de nettoyer le vomi du chien collée à ses chaussures. Cette comédie située à Bromley, racontée à partir de ces deux perspectives (mère et fils ont le même nombre de scènes), témoigne d’un sens de l’observation très fin.
Ciné-Feuilles
«Je t’aime, moi non plus» pourrait résumer le dialogue d’une mère et de son fils que quelques semaines éloignent, peut-être pour mieux rapprocher.
Tout cela sonne très juste et reprend à sa manière le roman graphique initial de Joff Winterhart, publié en 2012. L’environnement est triste et froid, décors aux couleurs vives, mais pâlichonnes pour les vêtements portés par les deux protagonistes.
Sortant en pleine période où le mot «confinement» est devenu courant, cette histoire simple révèle la difficulté du vivre ensemble, toujours fragile, aussi chargé de menaces que prometteur. Or, c’est précisément ce que les deux excellents comédiens permettent de ressentir. Daniel porte sur lui son désintérêt pour le monde qui l’entoure, alors que Sue s’évertue à calmer le jeu relationnel lorsque le ton monte pour quelque peccadille du quotidien.
Cette comédie douce-amère traduit bien l’un des défis de nombreuses familles (monoparentales), face à l’adolescence d’aujourd’hui qui n’est certainement pas toute simple, en tout cas pas plus qu’hier.
L’avis UNDER MY SCREEN
Days of the Bagnold Summer est un film où les gens qui se sont vu distribuer des jeux de cartes perdants réagissent en haussant les épaules. Plus que tout, c’est le ton du film, qui reste toujours du bon côté de l’étonnant et cumule des maniérismes, qui en fait une fantaisie gagnante et non pas geignarde.
Le scénario déborde d’ironie, dans les dialogues et autres. Le ton fantaisiste et gentil choisi par Simon Bird coïncide bien avec la bande originale conçue par les Écossais Belle & Sebastian, dont la réputation n’est plus à faire.
Au cœur du film, il y a deux performances excellentes. Earl Cave rend très bien ce moment de doute qui accompagne presque inévitablement le parcours de l’enfance à l’âge adulte. Son attitude insolente et narquoise est plus un signe d’indifférence que de rébellion..
Monica Dolan est splendide dans le rôle de la mère consciencieuse qui a accepté son sort dans la vie mais reste ouverte aux propositions si elles se présentent. Elle compose une Sue triste et heureuse à la fois, une femme qui refuse de se plaindre, malgré tout ce qui pèse sur elle.
Simon Bird, surtout connu pour le rôle de Will McKenzie dans The Inbetweeners, nous livre là un bon premier film. On retrouve une touche de John Hughes dans l’attention qu’il porte aux gens démunis, capturant des moments de désir et d’espoir qui sont constamment en lutte avec un sentiment d’inadéquation. Heureusement Simon Bird reste la plupart du temps loin du territoire de la mièvrerie et se situe pile là où il faut.