Caroline FERRER

L’étudiante
Elle apparait sur la pointe des pieds. Elle a la voie feutrée et les ailes repliées. Mais elle a tout d’une fée, cet être imaginaire, éthéré auquel la légende attribue un pouvoir surnaturel et une influence sur la destinée … Caroline Ferrer, journaliste à France Télévisions, membre du jury pro cette année, semble parcourir la vie à pas chassés, tout en douceur, tout en légèreté et en belles envolées. 

Il y a quelques années, après avoir « planté » la première année de médecine, elle s’inscrit, sans véritable vocation, en école d’infirmière. Elle devient infirmière. Sans véritable vocation. Sans jamais exercer. Aussitôt diplômée, elle suit son instinct et ses premiers amours et s’inscrit en Histoire et Histoire de l’Art. Elle ira alors jusqu’à la Licence. Mais pourquoi s’arrêter ?  «J’ai ensuite intégré une école de journalisme. Puis, sur le tard, j’ai fait un master en science politique et un master en communication politique ». Sans parler de son Master en Histoire de l’Art, obtenu l’an dernier et de son inscription cette année en première année de Doctorat de Sciences Politiques. 

Le tout bien sûr en déroulant entre temps une vie de famille bien remplie –deux enfants- et une vie professionnelle très prenante – journaliste télé à plein temps. « Après de petits boulots étudiants, je suis entrée à France Télévisions par la petite porte (assistante de prod à Pièces à Conviction…). En 2009, j’ai rappelé à mes supérieurs le contenu de mon CV et ma formation de journaliste, c’est là que j’ai commencé à travailler comme journaliste rédactrice. Je suis en poste à Ajaccio depuis 2012 ». Audacieuse.

Romantique invétérée –comme toute bonne fée-, Caroline a choisi 4 mariages et un enterrement comme film anglais préféré. Même si elle met en avant l’humour « so british », on sait que c’est pour Hugh Grant qu’elle a craqué.

A l’instar de son parcours atypique, c’est entre deux opposés qu’elle hésite à être réincarnée : « Churchill ou Jane Birkin »… mais  c’est si elle est enfermée à Buckingham que les dés sont jetés et Caroline pleinement dévoilée : « Je me calfeutrerais dans la bibliothèque, je ferais du feu dans la cheminée et je lirais des nouvelles d’Edgar Allan Poe pendant des heures en buvant du thé, en espérant la visite d’un fantôme royal… Est-ce que la cheminée du Palais communique avec Poudlard ? ». Un moment comme celui qu’elle a vécu à Westminster Abbey et qui l’a profondément marquée : « la découverte fortuite de la sépulture de Sir Isaac Newton… cet instant où j’étais seule face à « lui » alors que les passants glissaient autour de moi sans l’avoir remarqué. Un instant d’intimité avec Newton que j’ai pleinement savouré. »

Dis Caroline, c’est quoi pour toi un festival idéal ? « Un festival qui combinerait langue anglaise, humour anglais, chaleur humaine et programmation de dingue…. Bref, on a ça nous, je crois ? »

Rêveuse mais bien en prise avec la réalité, passionnée mais raisonnée, timide mais déterminée, Caroline, étudiante professionnelle, est notre « doudou » du jury pro. Elle va y apporter tendresse et douceur et un regard sur l’image très affirmé.