Michèle ANDREANI

Inspectrice d’Anglais de l’Académie de Corse
La Ro(ck)mantique…

En première lecture, les mots qui décrivent au mieux Michèle Andreani semblent être éducation, vocation, progression, apprentissage. Des mots de savoir. Des mots de partage. Des mots pour Demain. Pour les illustrer, en atteste son parcours professionnel qui a toujours placé l’Autre au cœur de ses préoccupations : IPR d’anglais, déléguée académique aux relations européennes, internationales et à la coopération de l’Académie de Corse, Michèle a fait une partie de ses études en Angleterre puis exercé en Guadeloupe, en Martinique et enfin en Corse, dont elle est originaire.

La langue -sa pratique et sa culture- en cheval de bataille, elle a parié et parie encore sur l’intelligence individuelle et collective, l’accompagnement ambitieux et l’éducation motivante. Et lorsque nous demandons à Michèle Andreani quels sont les moments forts de sa carrière, elle confie : « comme professeur, chaque fois que j’ai pu susciter une vocation d’enseigner chez un élève, et qui me contacte des années après pour me l’annoncer ; comme inspectrice, chaque fois que j’ai repéré des futurs enseignants d’anglais prometteurs et que je les ai aidés à progresser dans leur métier. » CQFD.

Aider l’Autre à grandir, à progresser, se dépasser, accompagner l’inspiration et révéler des talents… Michèle Andreani s’est inspirée de géants : Hanif Kureishi – un de ses scénaristes anglais favoris- qui a été longtemps professeur d’écriture créative en Grande Bretagne et dont la production s’est illustrée par une exploration de sujets à la fois personnels et politiques (les classes sociales, le racisme, l’identité nationale, le fondamentalisme religieux, l’amour, le désir et la sexualité, la complexité des relations familiales) ou Ken Loach -2ème scénariste et réalisateur préféré- un des plus grands naturalistes au cinéma. « Si l’objectif de la caméra est comme un œil humain et que nous abordons les personnages du film comme si nous les observions de nos yeux, alors nous pouvons avoir le sentiment d’entrer en relation avec eux. Dans la vie, on n’entre pas en contact avec les gens en gros plan mais, au grand maximum, dans un cadre qui va de la tête aux épaules ». Comme dans une salle de classe…

En deuxième lecture, le mot qui surgit quand il s’agit de Michèle Andreani, membre du jury de notre XVe édition, c’est ROMANTIQUE. Et le fait qu’elle « cherche la salle de bal » une fois enfermée dans Buckingham Palace et qu’elle choisisse Elizabeth Bennet -héroïne d’Orgueil et Préjugés- comme personnage anglais dans lequel elle souhaiterait être réincarnée, rend la chose encore plus évidente… Elizabeth Bennet symbolisant à la fois l’intelligence, la force de caractère et une indépendance insolente. Une héroïne rock n’roll, avant-gardiste, qui rappelle sans doute à Michèle Andreani son moment le plus marquant : « sans aucun doute, dans ma vie d’angliciste, d’anglophile et de fan de contre-culture, mes années 80, en partie passées à Londres ». Une romantique, oui, mais bien loin de l’image galvaudée, mièvre et édulcorée qu’évoque parfois ce terme: nous lui proposons ro(ck)mantique, elle adhère sans hésiter !

Dites Michèle, qu’est que vous attendez d’un festival digne de ce nom ?
Il doit être de proximité, facilement accessible au public scolaire afin d’accroître l’exposition des jeunes à une autre langue et une autre culture, et l’occasion de rencontres faciles et conviviales. Il doit être comme le vôtre.

Quand les planètes s’alignent…

Michèle Andreani est membre du jury de cette XVe édition, l’Édition de l’INÉDIT.

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¹IPR : Inspecteur Pédagogique Régional
²Axée sur la créativité, la narration et l’émotion, elle vise à favoriser l’expression littéraire en jouant avec les mots pour libérer son imagination. Concept anglo-saxon (en anglais creative writing), l’écriture créative désigne une méthode pour améliorer sa maîtrise des différents genres littéraires (roman, poésie, théâtre…).