ACCORSI Agnès

L’esthète

« Que ce soit avec ses vidéos, ces peintures ou d’autres techniques, les réalisations d’Agnès Accorsi transportent le spectateur dans des univers fascinants et énigmatiques ou se mêlent les émotions liées à l’enfance et à la féminité.                                                       Agnès Accorsi lie les images, les signes et les couleurs et les situent dans des contextes dont elle exaspère les caractéristiques. Une idée de la beauté la guide qu’elle impose comme une évidence. » Anne Alessandri directrice du Frac Corse de 1995 à 2021 « L’événement le plus marquant de ma vie est le jour où j’ai su nager, à la mer. Je devais avoir 6 ans ». Et lorsqu’on lui demande quelle est sa définition du festival idéal : « un festival de danse, peu importe laquelle -classique, contemporaine, hip-hop , tango, salsa, claquettes… » Vous l’aurez compris, Agnès Accorsi sera l’esthète du jury, cette année.

Après une formation Arts Plastiques au lycée et aux Beaux-Arts d’Aix-en-Provence, Agnès Accorsi, enfant d’Ajaccio, poursuit sa formation de plasticienne à Corte où elle explore, dissèque, recherche, crée. « Les grands moments de ma vie d’artiste sont les moments de recherche, d’expérimentation, de création de mon travail de plasticienne. Dans mon travail, les dessins sont essentiellement des recherches, des préparations qui vont soutenir, ou pas, mon dernier support de création, ce dernier pouvant être alors, une installation, une peinture, un objet, ou bien encore, les deux à la fois. Je commence toujours à travailler en utilisant le champ classique (composition, études ou références à l’histoire de l’art), puis je remets en cause ce champ en détruisant ou reconstituant le travail antérieur : la transformation s’opère entre une vue picturale et souvent une matière antinomique. En général, je pars de la peinture et d’un jeu continu avec le corps que j’utilise plutôt par zones, par morceaux, puis souvent cela bascule du côté de l’objet, qui est lui, la plupart du temps, de l’ordre du féminin (vêtements, accessoires, parures…). Quelque chose qui finit par être maîtrisé dans une recherche qui fait se côtoyer des contraires. »

C’est Orange Mécanique de Kubrick, son film préféré et William Turner qu’elle choisit pour être réincarnée.

Et devinez ce qu’elle ferait si dans Buckingham elle était enfermée : « je filmerais toutes les pièces du palais que je posterais immédiatement en story sur Instagram ». Artiste à suivre.